Depuis l’adolescence, Emanuel Bémer est obsédé par la question de l’enfance. Par sa magie et son mystère. Pourquoi l’enfant doit-il mourir pour laisser place à l’adulte ? Pourquoi cet âge d’or ne pourrait durer, pourquoi paraît-il si difficile de prolonger cet état de grâce ? Pourquoi y a-t-il nécessairement rupture entre enfance, adolescence et âge adulte ? Ces trois stades ne pourraient-ils être vus sous l’angle de la fluidité ?
Emanuel Bémer cherche un dénominateur commun à toutes les enfances. Il réalise qu’il a déjà écrit des chansons sur un thème précis, évoqué même fugitivement dans ses spectacles et dans Le Pompon – son premier spectacle jeune public créé en 2021. Ce thème, c’est la Piraterie, celle des Caraïbes dont l’âge d’or a lieu entre 1640 et 1680. Un thème fort, extrêmement inspirant pour la littérature, le cinéma, la bande dessinée, les jeux vidéo. Et pour tous les jeux d’enfants. Un thème jamais tombé en désuétude malgré la fugacité de la période pirate et le fait que l’âge d’or ait eu lieu il y a 400 ans.
Qui plus est, Emanuel Bémer s’est toujours passionné pour les figures romantiques dont l’enfance se nourrit : les pirates, les desperados, les Indiens, les évadés, les conquistadors, les marins, les bandits de grands chemins. Les figures telles que Robin des Bois et Don Quichotte.
La fascination qu’exerce la Piraterie sur Emanuel Bémer rejoint une autre de ses obsessions : Peter Pan et par là même la figure tutélaire du Capitaine Crochet.
Notons que c’est le Peter Pan de JM Barrie, celui de 1904, qui passionne le chanteur, plus que celui immortalisé mais édulcoré par Walt Disney en 1953.
Les origines de la piraterie se perdent dans la nuit des temps. La civilisation mycénienne (5ème siècle avant JC) l’évoque déjà. Jules César lui-même est fait prisonnier par des pirates (75 avant JC), en faisant voile vers l’Orient. Sitôt relâché contre rançon ils les exterminent un à un, envoyant là un signal fort qui perdurera à travers les siècles. Cicéron décrète le pirate « ennemi commun de tous », une malédiction généralisée qui perdurera jusqu’au Moyen-Age. Enfin rappelons l’étymologie : le pirate est simplement celui qui tente la fortune, la chance en latin. Il a cela de l’artiste et du joueur invétéré, de l’enfant et du sportif, de celui qui prend des risques ! Naturellement la piraterie perdure de nos jours, sur les mers, sur la toile et même dans la recherche avec les biopirates qui triturent le vivant pour essayer de donner naissance à de nouvelles espèces dans des laboratoires clandestins.
EQUIPE
Emanuel Bémer : chant, narration
Mériem Rézik : batterie, choeurs
Jean-Nicolas Mathieu : guitares et programmations
Aurélie Bernard : création lumières
Benjamin Cahen : création son
Scénographie : Bob&Ben
Mise en scène : Martine Waniowski
L’Association d’idées, c’est aussi un collectif réuni autour de l’écriture d’Emanuel Bémer ; nous avons l’habitude de travailler avec des collaborateurs fidèles, unis autour d’un projet commun et des valeurs
telles que l’Education populaire. Fidèles engagés et soudés, un peu comme l’équipage d’un bateau pirate.
Emmanuel Bemer sera également présent pour la prochaine édition du festival Momix 2024 avec son spectacle Le Pompon !